10 étapes pour concevoir un roman de fiction – ÉTAPE 9
Publié par Kanata le 26 mai 2011L’étape 9 – Créer le plan (1s)
Voilà ! Je suis désolé de vous avoir traîné jusque-là, je peux bien vous l’avouer maintenant : tout ça n’était que pour en arriver au plan… Mais vous savez ce qu’on dit : « Ce n’est pas la destination le plus important, mais le voyage lui-même ».
Si vous êtes moitié comme moi, à cette étape vous êtes serein et bouillez d’impatience de commencer à écrire. L’histoire est maintenant vôtre, vous la comprenez sur plusieurs niveaux, les personnages sont de bonnes connaissances à vous, et vous avez forcément déjà des scènes bien précises qui les mettent en jeu. Alors allez-y, construisez le squelette.
En vous référant à votre synopsis complet, le but est d’étendre et segmenter l’histoire en une suite de scènes facilement manipulables et réorganisables. Pour cela vous avez le choix des armes : fiches cartonnées et crayon (je l’ai fait, la preuve en image), tableau dans un tableur (mon outil de choix désormais), il y a même des logiciels spécialisés d’aide à l’écriture avec un module pour gérer le plan (je suis peut être un geek, mais même moi je n’ai pas encore été jusque-là, Excel me suffit…)
Le strict minimum à faire figurer dans chaque scène est :
- Identification (numéro et/ou titre)
- Le point de vue utilisé (quel personnage voit/vit la scène)
- Brève description de l’action (juste des rappels, parfois un simple mot qui refera jaillir votre idée)
Vous pouvez ajouter autant d’information que nécessaire et qui dépendent du genre, du style, de l’histoire, voici quelques exemples mis en situation :
- Nb de signes désirés dans la scène (si vous avez du mal à tenir une certaine prose, ou visez un total de signes particuliers, cela permet de garder un œil sur le compteur au fur et à mesure)
- Personnages impliqués dans la scène (si vous avez des « troupes » ou autres groupes qui s’affrontent, il est parfois sympa de savoir à quoi tout le monde s’occupe)
- Date/heure (si la chronologie est cruciale pour l’histoire, gardez un œil dessus pour éviter les incohérences. Obligatoire dès que vous donnez dans le voyage dans le temps ou le thriller course-poursuite. Note : pas forcément au format « absolu », souvent j’utilise une datation relative par rapport au début de l’histoire ou un événement majeur, du genre jour 2, jour 3…)
- Localisation (identifier les lieux de l’action si votre histoire se passe un peu partout, cela évite les gaffes du genre un héros qui se retrouve de Paris à New York en 30 minutes… quoi que, si vous êtes dans la SF 😉 )
- Intrigue/fil conducteur (si vous avez une histoire à tiroirs, gardez un œil sur le développement des sous histoires est en général une bonne idée)
- Dialogue (pour ne pas perdre ces traits de génie qui vous sont venus concernant un dialogue particulier)
- Conflit (vous êtes un peu faible à maintenir du conflit ? forcez-vous à trouver une source de conflit dans chaque scène : un retard, une désobéissance, un accident, un dilemme, même un petit truc ponctuel à cette scène particulière, mais qui apportera un peu de tension à cette dernière)
- Etc. (c’est votre bébé, mettez tout ce qui vous aide à garder le cap… Au début on a tendance à en mettre des tonnes, puis avec les mécanismes qui s’enclenchent on devient de plus en plus bref et les plans s’allègent)
Vous avez maintenant un plan qui montre le récit en un coup d’œil et dont vous pouvez réagencer l’ordre à loisir. C’est une référence inestimable pour suivre la progression de l’écriture de votre récit qui n’est autre que la prochaine et dernière étape. Lire la suite de cet article »
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