Certaines choses sont faites pour rester dans l’ombre.
Préface
Il bout dans leurs veines, sève de vie éternelle.
Il leur confère un pouvoir sans limites, une connaissance au-delà de toute imagination.
Mais pour qu’il coule dans le corps d’un immortel, combien a-t-il fallu de victimes mortelles ?
4ème de couverture
New York, un tueur fou rôde dans les rues. Depuis quelques semaines, il sème les corps exsangues de ses victimes aux quatre coins de la cité. Joan McKinley, inspectrice pugnace et déductive est chargée de l’enquête. Elle pense tenir une piste solide en la personne de Chris Walker, un mystérieux chauffeur de taxi de nuit dont plusieurs témoins ont repéré le véhicule.
Mais lorsque la piste s’évapore, les choses commencent à prendre une tournure des plus étranges autour du chauffeur. Les médias surnomment bientôt le tueur en série « Le Vampire », et les convictions de Joan sur sa réalité quotidienne de flic vont être mises à rudes épreuves.
Description
Écrit en 1993 sur un rythme rapide, ce polar fantastique de style fragmentaire expose les vues de chaque protagoniste pour placer peu à peu les pièces du puzzle d’une enquête peu banale.
C’est le premier volet d’une trilogie impliquant l’inspectrice Joan McKinley et le mystérieux chauffeur de taxi Chris Walker.
Les “textes à voix” comme leur nom l’indique, trouvent toute leur valeur lorsqu’ils sont parlés, et donc écoutés. Les liaisons, les élisions et leur rythme en général risquent de ne pas être retranscrits correctement par une simple lecture. C’est sans doute paradoxal pour un texte écrit, mais c’est aussi ce qui fait toute la force de la tradition orale et contée.
Description
Écrit en 2008 à Toronto. En raison d’un fait divers quelconque, la communauté francophone discutait des problèmes de violences dans les lointaines banlieues de l’hexagone. Un pote lyonnais (eh oui, il vient vraiment de « Montcul »… ça ne s’invente pas des trucs pareils…) me faisait découvrir le slam français et je m’apprêtais à retourner dans ladite banlieue dans les mois qui suivaient.
Un tantinet mélancolique, j’avais écrit un texte ou deux,
Quand un pote à moi m’a dit « Mon vieux, ça fait vachement Banlieue »
J’ lui ai éclaté d’rire au nez j’en aurais presque vomi pour un peu
Vu qu’on vit à 6000 kilomètres de là, sous la clémence d’autres cieux
Mais après en y repensant, force me fut de constater
C’est vrai que je viens de la Banlieue, même si je parle en anglais
Évidemment pour toi, la Banlieue c’est au nord de Paris
Pourtant il n’y a pas qu’à Paname où on peut trouver des téci
Mon pote il vient du coin de Lyon, plus précisément de Montcul
Ben quoi c’est pas sa faute à lui, j’invente rien c’est du vécu
Moi je te dirais pas d’où je viens, où alors peut-être un peu plus tard
Mais crois-moi sur la vie de ma mère, je suis un vrai banlieusard
Non je ne viens pas de Marseille, dommage je me demande maintenant
Si j’aurais pu mieux slammer avec leur chaleureux accent.
Mais si tu situes sur un plan où se trouve la gare Saint Denis
T’as qu’à faire le tour du périf pour savoir où j’ai grandi
Tu vois qu’y a pas que Paris-Nord y a la banlieue sud aussi
Moi, c’est dans les avenues de Bagneux que j’ai appris la vie.
Mère secrétaire père menuisier ça payait tout juste le loyer
Même si dans les logements sociaux on nous logeait au rabais
Je sais pas si c’est parce que j’aimais pas trop mon HLM
Mais c’est vrai que par la suite j’ai plutôt eu une vie de bohème
En grandissant, je me suis dit que je pouvais plus vivre dans un placard
Mais crois-moi sur la vie d’ma mère, je suis un vrai banlieusard
Si je devais tenir une liste de tous mes pays visités
Ça serait l’occasion de noircir une sacrée longue feuille de papier
Si tu veux tu peux penser que je suis en train de me la jouer
Mais le fait est que j’ai quand même pas mal bourlingué
Regard en arrière, en y repensant bien d’ailleurs j’en suis plutôt fier
Même si au début c’était sans doute dicté par la colère
Et puis il y a dix ans j’ai décidé de sauter le grand pas
Et là j’ai tout plaqué pour aller m’installer au Canada
J’ai fait un somptueux voyage où j’ai traversé tous les États
Y avait la nature et des animaux comme t’imagines même pas
Alors tu vois je fais peut-être sauvage comme un canard
Mais crois-moi sur la vie d’ma mère, je suis un vrai banlieusard
Et tu ne devines pas ce qu’il y a de plus trippant dans tout ça ?
J’ai jamais eu besoin de braquer quoi que soit pour en arriver là.
Moi je suis du genre à penser que le destin c’est la somme de nos choix
Alors explique-moi si j’y suis arrivé, pourquoi pas toi ?
Je ne dis pas qu’il faut traverser l’Atlantique pour s’en sortir,
La preuve c’est que je suis sur le point moi-même de revenir
Utilise ce qu’il y a en toi, ton esprit, ta rage, je sais pas
Mais pense pas que la violence soit une solution, franchement c’est pas le cas
Sur ce, je vais m’arrêter, mon but n’était pas de moraliser
Je voulais juste te montrer que si on veut, ben on peut y arriver
Alors j’espère que mon message ne t’aura pas trouvé trop tard
En direct de Toronto, t’as le salut d’un vrai banlieusard.
Commentaires récents