L’envol prend de l’altitude
Articles 22 avril 2012Il est temps de faire un point sur mon nouveau projet : “L’envol“.
Si vous êtes familier avec ma méthode, particulièrement son adaptation pour cet opus, voici un résumé de la progression qui vous parlera :
Étape 1 – Ruminer
Étape 2 – Les éléments de base
Étape 3 – Résumé
Étape 4 – Description des personnages et lieux
Étape 5 – Développer le résumé en un synopsis de l’intrigue
Étape 6 – Développer les résumés des personnages en synopsis
Étape 7 – Développer le synopsis de l’histoire
Étape 8 – Caractérisation
Étape 9 – Créer le plan
Étape 10 – Premier jet
Autrement dit :
Tous les éléments sont en place, la trame est jalonnée et les personnages ciblés. Reste à nourrir un peu le récit, caractériser les personnages bien à fond et ensuite c’est le plan et l’écriture !
Mine de rien, cela représente déjà 54h de travail et 36 612 caractères (pas de manuscrit, juste de conception).
Je profite de ce billet pour vous poser une question que me taraude depuis un moment :p.
J’ai lus vos articles sur l’organisation pour écrire, ainsi que vos conseils que je trouve pleins de bon sens.
Mais… impossible pour moi de me forcer à faire autant de plans, déjà en cours de français c’était une catastrophe ;).
Depuis j’ai évolué et j’ai admis en mon fort intérieur que sans rien comme préparation, impossible de faire ne ce serais-ce qu’une petite nouvelle qui tient la route. Mais je me contente, par exemple, pour une nouvelle de prendre une feuille, de marquer toutes les idée intéressantes (personnages, lieux cadre ect…) puis une fois ceci terminé (en gros si ça me plait) je surligne ce que je garde et je construit une intrigue avec ça. Puis, j’écris ma nouvelle.
J’en viens donc à ma question. J’écris un roman actuellement, je n’ai pas autant de matières que vous avez, mais j’ai quand même une préparation comme pour mes nouvelles, ce qui me pousse à me demander si je fais assez de plans, sachant que je suis quelqu’un d’assez désorganisé qui déteste prévoir les choses trop à l’avance ? :p
Pour vous donner une exemple, j’ai mon chapitre un et deux d’écris, le troisième a un plan, et j’ignore encore ce qu’il se passera exactement dans le quatrième mais je connais la fin de mon roman, sans savoir exactement comment ça se passera.
J’ai entendus dire que certains auteurs ne faisaient aucun plans, d’autres un petit peu, et encore d’autres comme vous énormément, mais je sais aussi que pour les gens qui débute comme moi il est très conseillé de faire comme vous l’expliquez…
Voila, merci pour votre lecture.
Bonjour Tom,
Je pense sincèrement que le « romancier qui ne fait pas de plan » tombe dans 3 catégories, c’est :
– Un mythe…
– Un auteur non édité…
– Un auteur de série qui n’a plus besoin de cet artifice, car il connaît ses intrigues et personnages par coeur (San Antonio, James Bond, SAS…)
Éventuellement une 4e catégorie : le menteur (consciemment ou pas, car beaucoup d’auteurs aiment l’idée d’être « libre » et purement scriptural… mais quand on discute un peu avec eux, comme par hasard, ils connaissent leurs persos sur le bout des doigts et leur intrigue comme personne. Ne pas le coucher par écrit ne signifie pas qu’on ne s’est pas pour autant farouchement préparé 😉 )
Ton approche pour les nouvelles est viable, inutile d’investir plus de temps en préparation pour ce genre littéraire (je n’ai pas souvenir d’avoir jamais fait de « plan » pour une nouvelle, notamment parce qu’elles s’écrivent vite, et donc je ne perds pas le fil, tout tient dans ma tête pour la durée du projet).
Par contre, pour un roman… Dieu sait que j’en ai écrit un paquet avec juste « un début et une fin en béton »… Ils se sont tous avérés trop courts d’une part, et inconsistants d’une autre.
Maintenant, je ne prêche pas non plus qu’il faille investir 100-150h de préparation comme je le fais depuis quelques années. Tout simplement parce que le degré de préparation dépend pour beaucoup de la manière d’écrire. Les auteurs qui ont du temps peuvent capitaliser sur leurs émotions et leur mémoire. Ceux qui comme moi sont taraudés par un boulot très prenant et des horaires serrés qui forcent à écrire en dent de scie, se doivent d’avoir des documents de soutien conséquents pour ne pas se retrouver à tourner en rond et ne jamais aboutir.
Le strict minimum : L’Intrigue. Si tu n’as pas de canevas avant de te lancer (et je sais que je vais encore me faire des ennemis en disant cela), tu auras un récit décousu et moins percutant. Si l’auteur lui-même ne connaît pas l’objectif principal de ton protagoniste, comment le lecteur pourrait-il s’y attacher ?
C’est déjà suffisamment difficile comme cela d’être créatif en sachant où l’on va, pas la peine de se compliquer encore la tache 😉
Bon courage pour ton manuscrit.
Merci pour cette réponse assez rassurante.
Bon courage à toi aussi pour ta future publication !