Parce que la scénarisation à ses propres codes, ses propres mots, et donne son propre sens à des termes plus courant, il est nécessaire de s’entendre sur le vocabulaire qui sera utilisé au court de cette série. Avant de nous lancer dans le vif du sujet, je vous livre donc… le Lexique !
Acte = voir « Structure en trois actes »
Action = au sens global : ensemble des agissements du protagoniste pour atteindre son objectif. Au sens local : ensemble des agissements d’un personnage pour atteindre son objectif local.
Arène = au sens général, il s’agit de l’univers (spatio-temporel) où va majoritairement évoluer le protagoniste au long du deuxième acte (elle peut alors être assez générique). Au sens local, il s’agit d’un décor significatif pour une séquence ou une scène (elle doit alors être spécifique et être exploitée au mieux par l’action).
Caractérisation = création des personnages. Pas au sens « fiche signalétique » du terme, mais au sens « mise en avant de leur personnalité ». C’est un point capital à ne pas négliger, vous devez connaître vos personnages pour mieux comprendre leurs réactions.
Climax = c’est le nœud dramatique qui apporte la réponse dramatique de l’objectif général. Après le climax débute le troisième acte.
Climax médian = avec certaines structures d’action (deuxième acte) en deux parties, il peut y avoir un nœud dramatique particulier appelé le climax médian qui sépare les deux parties distinctes de l’action (vol + fuite, évasion + vengeance…) Généralement au milieu du deuxième acte, le climax médian relance l’action (attention, l’objectif reste le même, il y a respect de l’Unité d’action).
Conflit = le conflit naît et se construit par l’opposition entre un objectif et les obstacles qui jalonnent la route pour atteindre ledit objectif. Il peut être « statique » (le personnage reste passif) ou « dynamique » (le personnage réagit). Le second doit être le plus utilisé pour dynamiser un récit.
Exemple de conflit statique : Toute victime passive d’un kidnapping.
Exemple de conflit dynamique : Lino Ventura dans « la 7e cible » (qui décide de prendre les devants plutôt que de céder au chantage)
Coup de théâtre = c’est un nœud dramatique qui prend le spectateur par surprise (et éventuellement les personnages aussi). En cela, c’est un peu comme si cette fois nous étions les victimes d’une ironie dramatique (on nous a caché des choses).
Crescendo = construction du récit qui place des obstacles (et donc du conflit) croissants sur la route du protagoniste.
Deus ex machina = événement inattendu et improbable qui vient aider le protagoniste à surmonter un obstacle. Autrement dit : un manque flagrant de préparation, une forme à éviter donc.
Exemple : l’interruption in extremis du compte à rebours dans « independance Day » rendue possible en… branchant un Mac dans une console alien… (ça c’est du plug’n play…)
Deuxième acte = voir « Structure en trois actes »
Diabolus ex machina = événement inattendu et improbable qui vient barrer la route du protagoniste sans raison apparente. S’il peut être utilisé dans le premier acte comme incident déclencheur, il est à bannir par la suite pour les mêmes raisons que le deus ex machina : c’est un manque de préparation.
Dynamique = type de conflit contre lequel un personnage agit ou réagit.
Enjeu = ce qu’un personnage a à perdre ou à gagner s’il atteint son objectif. Par exemple, dans une course de voiture, l’objectif est de gagner, l’enjeu est la récompense du vainqueur (argent, gloire, ou femme si l’on en croit certains publicistes machos des années 90).
Externe = se dit d’un obstacle qui n’a rien à voir avec le personnage auquel il barre la route. Il est le facteur d’événements extérieurs au personnage (catastrophe naturelle, accident fortuit, maladie…). Ce sont les obstacles les plus « faibles » en terme de dramaturgie, car non induits par le personnage lui-même. Attention, l’obstacle externe d’origine interne est une variante où la cause est pour partie liée aux agissements du personnage (si la maladie est un cancer et que le personnage est un gros fumeur par exemple).
Fantôme = évènement passé qui hante un personnage.
Général = global, à l’échelle du récit au complet (par opposition à « local »).
Global = voir « général ».
Histoire = Des faits relatés à autrui. Contrairement au récit, l’histoire est factuelle.
Incident déclencheur = C’est le nœud dramatique unique (ou résultant d’un groupe de nœuds liés les uns aux autres vers un apogée) qui oblige le protagoniste à adopter une ligne de conduite particulière différente de sa routine. Il est crucial, c’est lui qui plonge le protagoniste dans le deuxième acte en l’obligeant à se fixer un objectif.
Interne = se dit d’un obstacle dont la source est le personnage lui-même de par sa caractérisation ou ses agissements. Ce sont les obstacles les plus « forts », car ils forcent le personnage à se dépasser ou surmonter ses erreurs. Lire la suite de cet article »
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