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Publié par Kanata le 12 juin 2011

Il faut croire que chaque livre a son histoire. Marqueur 26 est désormais en phase de réécriture, la première, celle qui chez moi resserre le fond. Et le travail s’annonce massif…

Oh ! Telle qu’elle est là l’histoire fait du sens, ce n’est pas le problème, je vous rassure. Mais il se trouve que la réalité rattrape la fiction (dans ce cas précis, j’ajouterai “malheureusement”…) et je me vois donc obligé d’intégrer de nouveaux éléments, ce qui du coup me pousse à développer un peu plus l’aspect sociopolitique de l’histoire. Donc le roman va s’étoffer. Pas au détriment de l’action cependant, puisque le bâti est très dynamique et doit le rester. Je dois donc intégrer des scènes d’action qui serviront à présenter un brin d’éléments supplémentaires sur le contexte des protagonistes.

Une nouvelle preuve, s’il en faut encore, que le travail post “premier jet” est primordial ! Autant je suis coulant sur la partie préparation, autant tout écrivain qui se respecte se doit de passer plus de temps sur son texte après l’avoir écrit plutôt qu’à le coucher sur papier la première fois (rappelez-moi de faire article sur “le premier crâne” pour illustrer ce propos…)

10 étapes pour concevoir un roman de fiction – ÉPILOGUE

Publié par Kanata le 28 mai 2011
Ceci est l'article 12 sur 12 de la série 10 étapes pour concevoir un roman de fiction

Je n’ai qu’un conseil à vous donner, une fois n’est pas coutume : ne faites pas ce que j’écris, faites ce que je fais…

Pour «forfait illimité* », je ne suis retourné à cette méthode qu’à la moitié du récit. Pour «Marqueur 26 », un bon quart existait déjà sous forme de roman-feuilleton avant que je ne décide de le convertir en roman et ne commence à gribouiller ma petite phrase de l’étape 1.

Je ne passe pas forcément le temps indiqué pour chaque étape, j’en « bâcle » même quelques-unes. Allez-y, butinez, grappillez ce qui vous est le plus utile. Je ne vois que 2 raisons de « suivre religieusement » les étapes :

  1. C’est votre premier projet de roman. Évidemment si vous passez du court métrage (la nouvelle ou le poème) au long métrage (le roman), ou si c’est tout simplement votre première incartade dans l’écriture, dans ce cas les gardes fous vous seront d’autant plus utiles.
  2. Vous êtes perdu… Que ce soit parce que vous n’avez plus écrit depuis longtemps, ou parce que vous n’êtes plus au centre de cette zone de création qui vous guide habituellement, le doute peut vous faire renoncer… Dans ce cas, vous focaliser sur la méthode peut être le rocher salvateur dans la tempête, le moyen de tenir en attendant une accalmie.

Le tiercé gagnant

Comme pour les courses de chevaux, il y avait 10 étapes au départ, je vous livre ici mon tiercé gagnant :

  1. Le plan => C’est mon outil principal durant l’écriture, il me permet de suivre ma progression, et surtout, le soir, de rapidement me replonger là où j’en étais sans avoir a relire systématique le ou les chapitres précédents. Un simple coup d’œil à la dernière scène me permet de resituer l’action. Les notes pour la scène à venir de déclencher mes idées et mon inspiration. Et en cas de besoin pour la cohérence, je peux juste retourner en arrière dans mon tableau pour vérifier vite fait un point ou un autre.
  2. Les fiches de personnages => Ma bible. Elles me permettent de replonger en un clin d’œil dans la psychologie des protagonistes, de me remémorer leurs petites manies, leurs signes caractéristiques, leur physique, leur accoutrement, etc…
  3. Le synopsis complet => Si j’ai été obligé d’arrêter l’écriture pour un petit moment, il me permet de me rafraîchir la mémoire sur l’atmosphère, et couplé au plan, de repartir au plus vite sans nécessairement devoir relire tout ce qui est déjà couché sur papier.

La beauté de la chose

Pour moi l’intérêt est de pouvoir travailler, et surtout progresser un peu chaque jour aussi bien pendant la conception (une phrase par ci, un paragraphe par-là, une fiche de personnage à la fois…) que pendant l’écriture (écriture scène par scène et suivi avec le plan). C’est bien plus motivant quand on visualise sa progression sur un cadran plutôt que d’être dans le flou total, et la segmentation se prête à « optimiser » mon temps voué à l’écriture. (Encore une fois, si j’étais écrivain à temps plein, où pouvais mener un projet d’une traite, il serait peu probable que j’agisse de même).

Et la durée dans tout ça ?

Tous les temps (en bleu) sont purement indicatifs, et surtout une limite supérieure à ne pas dépasser. Je pars du principe que 1j = 7h et 1s = 35h (mais n’allez pas vous imaginer qu’écrivain est un boulot de bureau relax.) Il va de soi que la première fois on prend plus son temps, on cherche ses marques. Par la suite on avance plus vite.

À l’heure actuelle, je tourne à un peu moins de 100h pour achever le plan. Mais structurer augmente ma cadence d’écriture de l’ordre de 33%, donc pour vous donner un ordre d’idée, je me suis rendu compte que jusqu’à 300 000 signes l’investissement n’en valait pas forcément la chandelle. À 300 000 cela s’équilibre (avec le bénéfice ajouté d’une  bien meilleure cohérence) au-delà de 300 000 c’est tout bénéfice… pour « Forfait illimité* » et « Marqueur 26 » c’est par exemple 75-100 h de gagnées, et cela juste pour le premier jet… parce qu’en générale la première réécriture est elle aussi grandement réduite.

Et après ? (ou avant, ou même pendant)

Cette série d’articles ne couvrait volontairement que la conception scénaristique. Ce n’est pas suffisant pour écrire un livre bien sûr, mais c’est une grosse partie. D’autres points capitaux mériteraient d’autres séries, qui sait, je m’y pencherai peut-être…

Les recherches :

Quelles soient quasi nulles (vous maîtrisez déjà le sujet), partielles (juste besoin de vérifier des dates, lieux, architectures, etc…), ou longues et fastidieuses (vous devez apprendre un sujet complexe), décidera si vous devrez les entreprendre avant, pendant ou après la phase de conception.

L’écriture :

Les problèmes de genre, styles, syntaxes, vocabulaire, grammaires, lourdeur des phrases, etc… c’est définitivement la phase suivant la conception.

L’édition :

La préparation de votre « dossier », la prospection des éditeurs, c’est aussi après la conception et après l’écriture. Ne cherchez pas un éditeur avec un produit qui n’est pas à 110% fini. À noter que votre synopsis court, avec un petit travail de réécriture pour le passer en bon français, sera parfait pour le « synopsis » parfois demandé par certains éditeurs. Lire la suite de cet article »

10 étapes pour concevoir un roman de fiction – ÉTAPE 10

Publié par Kanata le 27 mai 2011
Ceci est l'article 11 sur 12 de la série 10 étapes pour concevoir un roman de fiction

L’étape 10 – Premier jet (1h/p)

La partie « conception » est maintenant terminée. Nous entrons dans la phase « écriture », cette étape – comme la première – est la plus facile à dévoiler pour moi puisqu’elle se résume en un mot : écrivez !

Entre le « rêvez ! » de la première étape et le « écrivez ! » de la dernière vous avez maintenant une structure et surtout un plan. Appuyez-vous sur ce dernier pour vous lancer et suivre votre progression. Selon l’inspiration, vous pouvez tout à fait écrire les scènes dans le désordre selon votre humeur et votre temps.

Il y aurait évidemment bien des choses à dire sur la phase d’écriture elle-même, mais ce n’est pas le propos de cette série d’articles qui se concentrait sur la conception… peut-être plus tard dans une autre série… pour le moment, je dois vous laisser et aller écrire 😉

N’oubliez pas de jeter un œil sur l’épilogue de cette série, je ne manquerai pas d’y placer les modèles de documents et quelques commentaires additionnels basés sur mon usage personnel de la chose. Lire la suite de cet article »

10 étapes pour concevoir un roman de fiction – ÉTAPE 9

Publié par Kanata le 26 mai 2011
Ceci est l'article 10 sur 12 de la série 10 étapes pour concevoir un roman de fiction

L’étape 9 – Créer le plan (1s)

Voilà ! Je suis désolé de vous avoir traîné jusque-là, je peux bien vous l’avouer maintenant : tout ça n’était que pour en arriver au plan… Mais vous savez ce qu’on dit : « Ce n’est pas la destination le plus important, mais le voyage lui-même ».

Si vous êtes moitié comme moi, à cette étape vous êtes serein et bouillez d’impatience de commencer à écrire. L’histoire est maintenant vôtre, vous la comprenez sur plusieurs niveaux, les personnages sont de bonnes connaissances à vous, et vous avez forcément déjà des scènes bien précises qui les mettent en jeu. Alors allez-y, construisez le squelette.

En vous référant à votre synopsis complet, le but est d’étendre et segmenter l’histoire en une suite de scènes facilement manipulables et réorganisables. Pour cela vous avez le choix des armes : fiches cartonnées et crayon (je l’ai fait, la preuve en image),  tableau dans un tableur (mon outil de choix désormais), il y a même des logiciels spécialisés d’aide à l’écriture avec un module pour gérer le plan (je suis peut être un geek, mais même moi je n’ai pas encore été jusque-là, Excel me suffit…)

Le strict minimum à faire figurer dans chaque scène est :

  • Identification (numéro et/ou titre)
  • Le point de vue utilisé (quel personnage voit/vit la scène)
  • Brève description de l’action (juste des rappels, parfois un simple mot qui refera jaillir votre idée)

Vous pouvez ajouter autant d’information que nécessaire et qui dépendent du genre, du style, de l’histoire, voici quelques exemples mis en situation :

  • Nb de signes désirés dans la scène (si vous avez du mal à tenir une certaine prose, ou visez un total de signes particuliers, cela permet de garder un œil sur le compteur au fur et à mesure)
  • Personnages impliqués dans la scène (si vous avez des « troupes » ou autres groupes qui s’affrontent, il est parfois sympa de savoir à quoi tout le monde s’occupe)
  • Date/heure (si la chronologie est cruciale pour l’histoire, gardez un œil dessus pour éviter les incohérences. Obligatoire dès que vous donnez dans le voyage dans le temps ou le thriller course-poursuite. Note : pas forcément au format « absolu », souvent j’utilise une datation relative par rapport au début de l’histoire ou un événement majeur, du genre jour 2, jour 3…)
  • Localisation (identifier les lieux de l’action si votre histoire se passe un peu partout, cela évite les gaffes du genre un héros qui se retrouve de Paris à New York en 30 minutes… quoi que, si vous êtes dans la SF 😉 )
  • Intrigue/fil conducteur (si vous avez une histoire à tiroirs, gardez un œil sur le développement des sous histoires est en général une bonne idée)
  • Dialogue (pour ne pas perdre ces traits de génie qui vous sont venus concernant un dialogue particulier)
  • Conflit (vous êtes un peu faible à maintenir du conflit ? forcez-vous à trouver une source de conflit dans chaque scène : un retard, une désobéissance, un accident, un dilemme, même un petit truc ponctuel à cette scène particulière, mais qui apportera un peu de tension à cette dernière)
  • Etc. (c’est votre bébé, mettez tout ce qui vous aide à garder le cap… Au début on a tendance à en mettre des tonnes, puis avec les mécanismes qui s’enclenchent on devient de plus en plus bref et les plans s’allègent)

Vous avez maintenant un plan qui montre le récit en un coup d’œil et dont vous pouvez réagencer l’ordre à loisir. C’est une référence inestimable pour suivre la progression de l’écriture de votre récit qui n’est autre que la prochaine et dernière étape.  Lire la suite de cet article »

10 étapes pour concevoir un roman de fiction – ÉTAPE 8

Publié par Kanata le 25 mai 2011
Ceci est l'article 9 sur 12 de la série 10 étapes pour concevoir un roman de fiction

L’étape 8 – Créer des fiches de personnages (1j/personnage)

Vous y êtes ! Si, si, je vous assure. Le synopsis fut une épreuve ? C’est normal, mine de rien il force à mettre à peu près tout en place. Vous avez dû faire des choix, commencer à vraiment voir votre récit, en comprendre la mécanique intrinsèque, et cela peut être douloureux et sembler long quand on aurait déjà pu noircir plusieurs dizaines de pages dans le même temps…

Mais vous l’avez fait ! Alors maintenant, en récompense : Quartier libre ! Faites-vous plaisir, détaillez vos personnages autant que vous le voulez. N’oubliez pas qu’ils sont le moteur du récit, sans eux, sans leur progression, il n’y a pas d’histoire, et sans leur profondeur, votre récit n’aura pas d’âme. Alors ne lésinez pas, votre imagination est la seule limite. Vous devez les connaître, les sentir, savoir comment ils parlent, sentent, bougent. Oui je l’avoue, c’est une de mes étapes préférée, que voulez-vous, sans doute une petite madeleine de Proust d’ancien joueur de jeux de rôles…

Reprenez les descriptions de vos personnages de l’étape 4, et formalisez le tout en une véritable fiche signalétique (cela peut être une simple liste, un tableau, une vraie fiche produit… la mise en page est entièrement votre choix du moment que vous y retrouvez vos petits). Elle vous servira de référence tout au long de l’écriture, bien sûr, mais c’est surtout un prétexte pour leur développer leur propre personnalité. Voici quelques indicateurs des points les plus classique, mais tous détails que vous jugez nécessaire peut y être ajouté bien sûr, cette liste n’est qu’indicative :

Les classiques

Son histoire

Divers

· Nom/Prénom/Surnom
· Nom de famille/de jeune fille
· Date/Lieu de naissance
· Sexe/orientation sexuel
· Description physique
· Professions/Hobbies
· Qualité/défauts
· Personnalité
 · Généalogie
· Biographie
· Epiphanie
· Motivations/buts
· Son passé/son futur
· Animaux de compagnie
· Possessions
· Maladies/handicaps
· Lieu de résidence
· Phobies
· Couleur préférée
· Orientation politique/religieuse
· Habillement
· Tics 

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