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Quelle fin pour notre exemple ?

Publié par Kanata le 19 mai 2011

Et voilà, ça commence, je mettais en place l’article de l’étape 4 et tout naturellement l’un des personnages apporte un changement radical à l’histoire. Je vous le disais, il ne faut pas hésiter à revenir en arrière dans les étapes, rien n’est figé !

Donc, nous allons faire cela interactif. Voici les deux « épiphanies » possibles de notre héros, laquelle préférez-vous que j’illustre pour les articles suivants ? 

  1. Il parvient à remonter dans le temps, mais réalise que le destin n’est pas de ces pages que l’on peut réécrire (version sombre et complexe avec paradoxe temporel où les méchants gagnent à la fin – à la Kanata [150 ventes])
  2. L’amour est plus fort que tout et il parvient à vaincre les barrières du temps pour sauver sa femme et reprendre le cours de leur vie là où il avait été interrompu. Lui seul gardera le souvenir de ces terribles épreuves, un fardeau bien facile à porter lorsqu’il se noie dans les yeux de sa dulcinée… (version bisounours et simple – à la Levy [150 000 ventes])
Désolé, il n'y a pas de sondage en court.

10 étapes pour concevoir un roman de fiction – ÉTAPE 4

Publié par Kanata le 19 mai 2011
Ceci est l'article 5 sur 12 de la série 10 étapes pour concevoir un roman de fiction

L’étape 4 – Description des personnages et des lieux (1h/personnage et lieu principaux)

Bon, une phrase, un paragraphe et 2 h plus tard votre cerveau devrait déjà être en feu. Soit parce que vous l’avait forcé dans une ligne directrice inhabituelle, et croyez-le ou non, agiter de nouveaux neurones, ça fatigue… Soit parce que vous êtes impatient de continuer. Soit parce que les idées bouillonnent avec toute cette réflexion, vous voyez des scènes, devinez des fils conducteurs, entendez des dialogues, un peu comme à l’étape 1, mais cette fois-ci en moins chaotique, vous commencez à sentir OÙ et COMMENT cela va s’imbriquer. Parfait! Continuons la construction avec les personnages et les lieux.

Comme avant, nous ne sommes pas encore là pour détailler, mais juste répertorier les personnages principaux, et si besoin les lieux (ce n’est pas obligatoire s’il n’y en a pas qui tienne une place majeure dans votre histoire, c’est plus important si vous partez sur un huis-clos dans un sous-marin ou une base lunaire…) Rappelez-vous : comme en peinture, touche par touche, rassurez-vous il y aura une étape pour créer des fiches détaillées, et vous pouvez revenir à tout moment ajouter un personnage oublié ou qui prend plus d’importance au fur et à mesure que vous concevez, ou écrivez.

Après 1 ligne et 1 paragraphe, la suite logique et de remplir 1 page ! Et comme vous allez voir nous reprenons les exercices des étapes suivant pour les aligner cette fois avec nos personnages.

1 page par personnage ou lieu

Il est temps de trouver des noms à vos protagonistes (pas toujours si simple d’ailleurs… pourquoi croyez-vous que je reste toujours jusqu’à la fin des génériques dans les salles de cinéma ?)

Lorsque c’est fait, appliquer la même logique que pour l’étape 2 : Résumez en UNE phase l’histoire de ce personnage (pas sa biographie, on s’entend bien, plutôt le résumé de ce qui lui arrive au cours de l’histoire, mais cette fois avec le personnage comme point focal, et non l’intrigue générale).

Définissez succinctement ses motivations et ses besoins (ce qu’il veut de manière abstraite et concrète) ainsi que ses conflits (ce qui l’empêche d’atteindre son but) et son épiphanie (ce qu’il apprend, ce qui le fait changer / grandir)

Enfin, appliquez la méthode de l’étape 3 à ce personnage, en développant la simple phrase en un résumé d’un paragraphe de ce qu’il vit au cours de l’histoire.

Avec ces pages, vous avez désormais une vue générale des personnages et lieux principaux. Ne vous inquiétez pas, les détails arriveront en temps et en heure, pour le moment, le but est de continuer sur notre élan et non d’analyser à outrance. Rebondissez de personnages en personnages, puis passez à l’étape suivante.

À noter

Les personnages apprennent souvent beaucoup à leur auteur à propos de l’histoire. Il est très fréquent de revisiter l’accroche et la 4e de couverture des étapes précédente à ce stade : n’hésitez pas un instant, repassez à travers avant de continuer. Lire la suite de cet article »

10 étapes pour concevoir un roman de fiction – ÉTAPE 3

Publié par Kanata le 17 mai 2011
Ceci est l'article 4 sur 12 de la série 10 étapes pour concevoir un roman de fiction

L’étape 3 – La 4e de couverture (de conception) (1h)

On commence donc à bâtir brique par brique… En reprenant l’accroche et l’approche de l’étape précédente, il faut maintenant développer un paragraphe complet pour résumer l’histoire. Pour se faire, il faut intégrer du CONFLIT. C’est très important le conflit, c’est ce qui fait vivre un récit. Il devrait toujours y en avoir dans une scène ou un chapitre, que ce soit un problème à résoudre, une tuile pour le héros, un désaccord entre personnages, ou autre : bâtissez sur le conflit, c’est le ciment des histoires.

Idéalement, vous étofferez la phrase de l’accroche en un paragraphe qui sera lui-même composé de 5 phrases. Pourquoi 5, me direz-vous ? Eh bien, parce qu’il est temps de rencontrer les méandres du storytelling 101 et la raison pour laquelle cette méthode est ciblée pour les romans de fiction.

Storytelling 101

Quèsaco ? En bon français j’imagine que cela donnerait « Les bases de l’art pour raconter une histoire ». Le « 101 » est dû à la codification des cours en Amérique du Nord, le premier chiffre représente le niveau du cours et les deux seconds la leçon. Donc Niveau 1, leçon 01 (101) représente toujours le B-A-BA d’une discipline.

Loin de moi l’idée de vous faire un cours magistral sur la chose, je ne suis d’ailleurs pas habilité à le faire. Mais je vais dans la suite de cet article utiliser quelques structures classiques en rapport avec ce que j’utilise pour mes propres écrits. Mes sources sont pour la plupart anglo-saxonnes (et basées sur la scénarisation), si vous avez des équivalents francophones et plus généraux du point de vue littéraire, n’hésitez pas à partager.

Si le sujet vous intéresse, la plus grande partie de mon expérience vient d’ouvrages d’écriture scénaristique américains que voici :

Deux structures de base

ATTENTION ! J’entretiens moi-même une relation haine/amour très étroite avec ce qui suit. Je ne suis pas un fervent défenseur de suivre ces structures aveuglément (écrire de la fiction, pour moi, reste un acte créatif, et l’histoire une entité à part entière qui peut et doit imposer ses besoins à son auteur… N’empêche qu’il faut bien commencer quelque part). Je ne suis cependant pas non plus du camp de ceux qui relèguent le tout aux ordures sous couvert de « l’art est maître » et bafouent sciemment chacune des « règles ». En toute honnêteté j’ai lu bien plus d’excellents bouquins et vu de très bons films suivant ces règles plutôt qu’essayant de les saper toutes. Quant aux chefs d’œuvres, ils sont le travail de génies qui arrivent à jouer avec les règles (mais jamais en les bafouant toutes…) et comme il y en a un ou deux par générations, je crois qu’on peut convenir qu’ils ne sont pas concernés par ce débat 😉

Pour nous auteurs en herbe – quel que soit notre âge – la chose est assez incontournable, même si personnellement, en cas de conflit majeur, je suivrais toujours la voie de la création. De plus vous savez quoi ? Ces structures ne sont que le résultat de longues réflexions et observations d’histoires existantes et force et de constater : ça colle pas mal, et si bien souvent je bouge une scène de place pour « respecter le schéma »… comme par hasard, le récit coule en général bien mieux…

Rebelle ! Suis un brin de sagesse : avant de bafouer les règles, assure-toi de les avoir comprises et maîtriser. Ton acte n’en aura que plus de valeur…

La structure en 3 actes

Ou l’archétype des scénarios américains… (Bon, c’est grec quand même à la base, un modèle d’Aristote pour le théâtre, faudrait pas que nos cousins d’Amérique se l’approprient.) Je vous le dis tout de suite, c’est celle-ci qui me fait frémir. Mais ne la rejetez pas avant de l’avoir testée ! Apprenez à la connaître avant de la décrier, des bestsellers sortent toutes les semaines en suivant cette structure. He oui, je sais que « bestsellers » n’est pas forcément équivalent de « grand art »… hum… hum… surtout dans l’édition française dernièrement… Mais là je suis à l’aise avec mes choix : je fais du roman populaire, pas du Goncourt !

Bref la structure en 3 actes c’est Début -> Milieu -> Fin avec un tournant décisif entre chaque. Pour un roman, on préfère parler en « écueils » plutôt que « tournants » car nous n’avons aucun artifice visuel ou acoustique pour dynamiser le Milieu qui est plus long, et on ajoute donc en général un écueil au milieu du second acte. N’oubliez pas, écueil, blocage, obstacle, éléments perturbateurs, déclencheurs ou choix, appelez cela comme vous voulez, mais il faut bâtir sur du CONFLIT .

 La structure « 3 écueils et une fin »

Les transitions sont moins marquées, il n’y a pas « d’actes » à proprement parler, mais toujours du CONFLIT !

L’idée est ici d’être progressif (donc environ 25% du récit pour chaque étape) et de développer à chaque fois la venue du prochain problème (ou écueil) et ce jusqu’à la résolution finale. On voit donc bien que le conflit fait avancer l’histoire. D’ailleurs, si le premier écueil peut être fortuit, les suivants devraient découler des actions des personnages eux-mêmes qui en essayant de progresser enveniment les choses. Éviter les interventions divines après le premier écueil, le restant du conflit devrait se construire par la trame et les actions de vos personnages.

 Le paragraphe

  1. 1 phrase de présentation et mise en place du récit
  2. 1 phrase pour l’écueil 1
  3. 1 phrase pour l’écueil 2
  4. 1 phrase pour l’écueil 3
  5. 1 phrase pour conter la fin

Soit le fameux total de 5 phrases.

Avec ce paragraphe, vous avez maintenant une idée générale du roman. Rappelez-vous, 1 paragraphe de 5 phrases… normalement cela ne devrez pas vous donner des masses de détails, ce n’est pas le but, donc essayez de ne pas y passer beaucoup plus d’une heure.

Encore une fois : inutile d’analyser à outrance, laissez-vous guider, cela devrez être plaisant comme exercice, vous mettez juste vos idées sur papier pour le moment. Pas besoin pour ce paragraphe d’être parfait, vous aurez l’occasion d’y retourner et de le peaufiner au fur et à mesure que l’histoire prendra forme dans les étapes suivantes. TOUJOURS revenir en arrière et modifier les étapes précédentes quand une idée change ou s’affine. (Par exemple, écrire ce paragraphe peut avoir quelque peu ébranlé votre certitude sur l’accroche de l’étape 2… Pas d’hésitation, modifiez-la pour refléter votre nouvelle approche). Lire la suite de cet article »

10 étapes pour concevoir un roman de fiction – ÉTAPE 2

Publié par Kanata le 14 mai 2011
Ceci est l'article 3 sur 12 de la série 10 étapes pour concevoir un roman de fiction

L’étape 2 – L’accroche (de conception) (1h)

Cette étape consiste à ressortir la quintessence de l’histoire. Le but de l’exercice est d’arriver à produire UNE phrase, la plus courte possible, et qui soit le cœur du roman.

Pas de fioriture, il faut faire dépouillé et avec un vocabulaire simple. Bien sûr vous allez penser « Mais c’est impossible, il se passe trop de choses dans mon histoire, il y a plein de personnages, d’intrigues imbriquées, de croisements… »

C’est bien de penser déjà à une structure complexe, bravo ! N’empêche… passez donc une heure à ramener le tout à l’essentiel. Ce sera non seulement salvateur, mais aussi la première étape de votre fondation ! Allez, je ne suis pas méchant je vous donne un truc :

Il faut lier ensemble l’aspect global et personnel. Pour cela il va falloir déterminer :

  1. Quel personnage a le plus à perdre dans votre histoire
  2. Qu’est-ce que ce personnage a à gagner
  3. Quelle est l’action qui lie les deux

À ce stade, inutile d’utiliser des noms pour vos personnages, car ils ne sont pas nécessairement déjà bien arrêtés. Évidemment s’il s’agit d’une suite, vous pouvez alors les identifier par leurs noms. Lire la suite de cet article »

Dispo

Publié par Kanata le 13 mai 2011

Deux paquets dans la boîte aux lettres pour moi ce matin. Le hasard veut que j’aie reçu mes exemplaires de «À quoi rêvent-ils » aux Éditions Encre Fraîche et  « Écrire et trouver ses lecteurs » aux éditions Leduc S. en même temps.

Le premier est un recueil de nouvelles sur le thème « Les animaux, des êtres humains comme les autres » avec ma nouvelle « Il » en seconde position du volume.

Le second est un ouvrage pratique de Brigit Hache, rencontrée l’an dernier lors du casting des nouvelles plumes 2010 qui est illustré par ma nouvelle « le blog » et quelques conseils pratiques. Je l’ai feuilleté vite fait, et c’est truffé de petits conseils futés qui m’auraient bien servi à mes débuts (les adverbes, les terminaisons…), que j’ai glanés avec le temps et qui sont toujours chez moi sous forme de « liste des points à vérifier » quand je suis, comme en ce moment, en phase de réécriture. Je vais d’ailleurs le lire de suite pour être certain de ne pas laisser passer des bévues avec ”Marqueur 26″, merci Brigit, il arrive à point nommé 😉